PORTAIL PETROGLYPHES
Les premiers habitants de Rapa Nui ont laissé de nombreuses représentations de leur panthéon religieux : homme-oiseau (le Tangata manu, culte qui succéda à la civilisation des moais), le dieu Make Make (un homme avec une tête de sterne manutara), des symboles, spirales, animaux marins (tortues, requins poissons…), sous forme de gravures sur pierre, glyphes ou pictogrammes. Pour peindre leurs sculptures, ils utilisaient le ki’ea, un mélange huileux issu de la terre blanche et rouge des falaises, et de la sève des plantes. Les premières rencontres avec les voyageurs occidentaux eurent des conséquences inattendues sur les coutumes des Pascuans : un voilier sculpté sur le torse d’un moai de la carrière du volcan Rano Raraku, l’apparition d’une écriture originale transcrite sur des tablettes connues sous le nom de Rongo-rongo, un système de signes gravés sur bois, tradition dont l’origine doit remonter à l’arrivée des premiers explorateurs étrangers qui retranscrivaient leur langage sur du papier ou dans des livres, comme sans doute un traité de paix ou d’annexion de l’île. Les élites religieuses ou aristocratiques de Rapa Nui en comprirent rapidement l’intérêt pour sauvegarder leurs mythes, leurs chants ou la généalogie de leurs rois. Malheureusement, l’effondrement de la société pascuane et le massacre de la haute société par des aventuriers de tout bord fit que les survivants ne furent plus capables de comprendre ces signes et finirent par se servir des tablettes comme bois de chauffage. Leur découverte en 1864 par le missionnaire Eugène Eyraud permis le « sauvetage » des derniers Rongo-rongo, qui se trouvent pour la plupart à l’abri dans des musées occidentaux. Petite sélection des lieux où trouver des pétroglyphes : à l’ouest, dans la grotte d’Ana Kai Tangata ; au sud, sur le site sacré d’Orongo (volcan Rano Kau), et ceux de Papa Tataku Poki (près de l’ahu Tongariki) ; ceux de la grotte Ana O Keke (sur le volcan Poïke) ; au nord, la pierre Papa Vaka, la grotte Ana Nga Heu, les sites de Hanga O Teo, Hanga Omohi…