PORTAIL RANO RARAKU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Volcan, côte sud-est (intérieur), à l’ouest du  volcan Poike : sommet 180 mètres de hauteur.  Le site le plus exceptionnel de l’île. Un petit lac se trouve à l’intérieur du cratère. Gigantesque carrière de tuf et de cendres compressées, c’est le lieu de fabrication de plus de 95% des statues moais de l’île, avec plus de 390 d’entre elles ornant les flancs extérieurs et l’intérieur du cratère. Certaines sont inachevées, d’autres à moitié enfouies sous terre ou brisées au moment du transport. La carrière du Rano Raraku devint tabou vers la fin du XVIIe siècle, et les dernières statues sculptées sur les flancs du volcan interdirent tout retour en arrière, formant une sorte de barrière infranchissable. Le culte des moaïs fit place à celui de l’homme-oiseau (Tangata manu), la religion de leur nouvelle divinité, le Make-make. Certaines statues sont couchées, semblant inachevées, souvent trop lourdes pour être déplacées, mais la plupart sont debout et semblent balayer l’horizon de leurs orbites de pierre. On y trouve le moaï le plus grand jamais sculpté, avec 21 mètres de long pour une masse estimée à 270 tonnes, ainsi que le moai Tukuturi (ou Tuturi), le seul moai avec des jambes, agenouillé tout seul sur le flanc extérieur du volcan, et l'un des plus anciens du site, voir de l'île, très proche des tikis marquisiens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur l’un des moais très connu (n° 263 de Englert), un voilier a été sculpté sur le torse, souvenir laissé par le passage d’un navire  occidental. Le moai « Voyageur », entre l’Ahu Tongariki et le volcan Rano Raraku. Ce moai a été surnommé « voyageur » suite à son aller et retour au Japon dans les années 80 pour une exposition. Tous les ans a lieu sur l’île un festival traditionnel, le Tapati, qui permet de conserver les traditions de l’île. Une des étapes se déroule dans le cratère, une sorte de triathlon où l’on traverse le lac à la rame, avant d’en faire le tour à dos d’âne puis de le retraverser à la nage. (Livre de Katherine Routledge "The Mystery of Easter Island" (1919), p.175, Fig 47 : numérotation Routledge intérieur, p. 184a et 184b, Fig. 60 et 60a, numérotation Routledge extérieur) ; Magazine Kadath, N° 64 (printemps-été 1987), pages centrales, numérotation Englert).

 

 

 

 

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