PORTAIL RANO KAU
Volcan (= Rano Kao) à la pointe sud-ouest de l’île : son cratère, avec un sommet à 324 mètres de haut :
Le village reconstitué d’Orongo au sommet du volcan Rano Kau, regroupant 47 maisons construites en forme de coque de bateau à l’aide de fine dalles, de simples abris de pierre peu confortables et bas de plafond. C’est de cet endroit que provient le moai Hoa Hakananai’a conservé au British Museum de Londres.
Le site cérémoniel d’Orongo où était célébré le culte de l’homme-oiseau (Tangata manu), qui succéda à la civilisation des moais, en hommage au Make-Make, le dieu des Haumakas, premiers habitants de l'île, représenté comme un homme avec une tête de sterne (manutara) : plusieurs rochers couverts de près de 111 pétroglyphes (hommes-oiseaux, symboles, spirales, animaux..). C’est de là que les plus grands guerriers désignés par chaque clan de l’île plongeaient pour rejoindre l’îlot sacré de Motu Nui vers la fin juillet, au début du printemps austral. La dernière fête sacrée eut lieu en 1878.
Au pied du volcan, les Motu Kau Kau, Motu Iti et Motu Nui, peuplés de sternes. Selon l’explorateur d’origine suisse Alfred Métraux (1902-1963), chaque clan de l’île devait désigner un champion (le Hopu manu) pour devenir Tangata Manu, arbitre des conflits entre clans sur l’île de Pâques pour une année. Ils devaient plonger dans la mer à partir de la falaise d’Orongo, nager à l’aide d’une gerbe de totora jusqu’à l’îlot inhabité de Motu Nui, et attendre la ponte du premier œuf de sterne de la saison (les frégates seront remplacées par des sternes au XVIIe siècle) pour le ramener au Tangata manu qui attendait son retour au sommet du Rano Kau. Plus à l'ouest, le motu Kaviti, isolé au pied du volcan.