Ahu-moai : avec six moais couchés, 4 pukaos (coiffes) dont 1 en morceaux. Le plus étonnant, c’est l’arrière mur de sa plate-forme construit avec de lourdes pierres biens taillées et ajustées avec précision, comme dans certaines cultures andines d’Amérique du Sud, semblables à celles trouvées à Cuzco au Pérou ou dans d’autres sites précolombiens, ainsi que le suggère Thor Ayerdhal (1914-2002) qui pense, comme l’historien péruvien José Antonio del Busto Duthurburu (1932-2006) ou le chercheur québécois Jean-Hervé Daude, qu’une expédition inca aurait atteint l’île de Pâques sous la conduite de Tupac Yupanqui (vers 1465), mais la muraille de Vinapu est beaucoup plus ancienne. Le mur de la plate-forme a malheureusement été endommagé en 1886 par l’équipage du bateau de guerre américain Uss Mohican (commandé par Benjamin F. Day), qui a soufflé ses fondations avec de la dynamite pour découvrir jusqu’où elles descendaient, causant ainsi d’importants dégâts. Une tête de moai (sans orbites taillées, entre 2,70 et 2,97m, n° 626 de Englert) très caractéristique sortant de terre accentue le mystère du site. (ahu n° 242 de Englert, moais n° 620 à 626 de Englert).